Guerre de LybieOlivier Voisin, photographe indépendant de 38 ans est mort, des suites de ses blessures en Syrie. Il était doué, sociable et chaleureux. mais c'était un homme seul. Un solitaire. Dans ce métier, c'est fréquent. On respecte le silence des autres.

Comme chaque fois, c'est la mort qui met un reporter en lumière. On savait de lui qu'il était courageux. Un free-lance, un reporter indépendant, un reporter de guerre, doit se battre chaque jour pour trouver les moyens financiers pour vivre, voyager et travailler. Un reporter doit produire et vendre.

Il est mort comme bien d'autre en Syrie. Comme Rémy Ochlik, comme Gilles Jacquier, comme Marie Colvin, comme Yves Debay et comme bien d'autres. La guerre tue tout le monde, à égalité, comme une grimace démocratique de la mort.

Les reporters tombent en Syrie. Leur mort est leur dernier témoignage. Entre les obus d'Assad et de ses tortionnaires, et les attentats des insurgés dont ces "crétins de moralistes religieux" il n'y a pas de place pour la clémence.

Et puis les photos, fortes et belles, qui disent l'essentiel. Regardez une de ces photos et vous comprendrez l'homme et le photographe que nous venons de perdre.